Bruit incessant de la carrière, poussière respirée par les enfants, pollution remontant de la décharge, absence de bloc sanitaire, tel est le lot quotidien de cette famille des gens du voyage condamnée à vivre dans des conditions inhumaines.
Depuis des années, cette famille demandent aux élus de leur trouver un simple bout de terrain où ils puissent vivre tranquillement, avec des toilettes, un bloc sanitaire pourtant obligatoire sur les terrains familiaux.
Madame Bérini est catastrophée.
J’ai honte quand ma famille vient me voir
Madame Bérini vit mal les réflexions de sa famille venue lui rendre visite : « Comment vous pouvez vivre sur une décharge. Dans notre département, on a obtenu un petit bungalow dans un coin tranquille avec des toilettes ! »
Un nouveau lieu, un nouvel espoir, une nouvelle déception !
D’après le collectif Accueil et habitat des gens du voyage, Pierre Bruyère, maire de Poisy proposait fin 2011 d’accueillir la famille sur un terrain distant de 800 m de l’aire d’Epagny, près de l’usine Baïkowsky.
« Au printemps 2012 le lieu d’implantation était défini, mais la communauté de l’agglomération annécienne (C2a) indiquait qu’il n’était pas possible d’y implanter des chalets mais seulement des caravanes.
En août 2012 la famille Bérini indiquait que cette proposition n’était pas acceptable, qu’il n’était plus possible de vivre à l’année dans une caravane : peu d’espace pour vivre et cherté du chauffage électrique .
En février 2013 l’agglo indiquait qu’il serait possible d’installer des mobil-homes sur le terrain et qu’il ne manquait que l’avis de la Frapna pour les travaux puissent commencer. » Contactée par librinfo, la Frapna démentait avoir été contactée.
« C’est dans ces conditions qu’après plus de 18 mois d’attente et d’espoir, la famille vient d’apprendre que tout est à recommencer. »
Le groupe Baïkowsky a-t-il empêché l’installation de la famille Bérini ?
Une probabilité que le collectif met en avant quand il écrit dans son communiqué : « Est-ce que l’agglo a cédé à la pression des voisins, en particulier d’une entreprise ? »
Joint par téléphone, Michel Amoudry, vice-président de la C2a, ne confirme ni n’infirme cette supposition.
Nous joignons les maires d’Épagny et de Poisy pour connaître leurs points de vue.
En attendant, la famille Bérini est toujours sur sur sa décharge :